• L'extrême entre terre et mer

    Le titre Extrême- sud, renvoie géographiquement au Sud de Madagascar, mais aussi et surtout aux conditions de vie que rencontrent les hommes et les femmes qui y vivent sous un climat désertique.

    Les nouvelles de Louis  SZUMSKI nous emportent dans cet univers dépouillé, lumineux et coloré ; un univers de  sobriété pour leurs habitants éleveurs et pêcheurs et dont les coutumes ou les scènes de la vie quotidienne racontent l'adaptation à des conditions de vie particulièrement difficiles.

    Le voyageur qui s'aventure aujourd'hui sur les pistes sablonneuses ou accidentées qui relient les principales localités s'émerveille de découvrir une flore unique au monde et les cordons de mangrove qui bordent le littoral. Mais pour combien de temps encore ? 

    Alors que le changement climatique est à l'oeuvre, la vie quotidienne dans l'extrême-Sud est devenue précaire voire impossible pour de nombreux habitants, La terrible famine, le Kéré  qui sévit actuellement dans le Sud en témoigne (2021).

  • Selon un document datant de 2017, quelques chiffres indiquent, notamment, les conséquences du phénomène el Nino sur l'alimentation des populations dans le sud de Madagascar

    43% des ménages ont une consommation alimentaire pauvre

    • 22% des ménages prenaient seulement un repas par jour et 18% des ménages avaient passé une journée sans manger •

    Les districts de Tsihombe et Beloha ont une consommation alimentaire particulièrement critique • 30% des ménages ont eu recours à des stratégies d’urgence

    La Malnutrition Aiguë Globale (MAG) demeure en dessous du seuil d’alerte (10%) dans la plupart des districts à l’exception de Tsihombe où trois communes dépassent le seuil d’urgence (15%) ainsi que dans 3 autres communes localisées dans les autres districts 

    Près de 60% des ménages vivant dans le Grand Sud sont directement affectés par les effets du phénomène El Niño en 2016.

    Sur trois années consécutives le Grand Sud a enregistré une insuffisance et une mauvaise répartition des précipitations dans le temps et dans l’espace ; une situation devenue plus précaire avec le phénomène El Niño.

    • Il en résulte une baisse importante de la production vivrière (mais, manioc et riz) de 50% à 95% comparée à la moyenne des 5 dernières années dans les districts les plus affectés.

    • Les ménages en phase IPC 3 et 4 nécessitent une action urgente pour protéger leurs moyens de subsistance et réduire les déficits alimentaires pour la période Octobre ‐ Décembre 2016 

     

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