• Lexique du Quotidien

    Daba : bidon 

    Habobo : lait caillé. Nouvelles : Après, La Lune ne se lèvera plusUnion antandroy

    Fokonolona communauté villageoise du pays merina.  Traditionnellement, le fokonolona (de foko, clan ou ethnie et olona personne, être humain) réunissait les membres d'un ou de plusieurs clans, résidant sur un territoire délimité. Chaque fokonolona bénéficiait d'une large autonomie de gestion, y compris sur le plan sécuritaire et judiciaire, et fonctionnait selon un mode démocratique, avec la participation des femmes et des enfants, les décisions sont prises à l'unanimité suivant le code de la Dina (pacte social). Les rai-amandreny (père et mère, littéralement) détiennent le pouvoir des aînés, c'est-à-dire le respect des cadets (structure du foko). Depuis le XIXe siècle, l'institution du fokonolona subit de nombreuses réformes, mais sans beaucoup perdre de ses prérogatives traditionnelles. Sous le régime colonial cependant, les autorités tentèrent de récupérer cette institution, en particulier pour les besoins sécuritaires. À partir des années 1970,, le pouvoir tenta de lui redonner son importance, en en faisant même, pendant un moment une sorte de « commune révolutionnaire », sur une base plus territoriale (le fokontany), avec l'intention d'en répandre le modèle dans toute l'île.

    Kapok : gobelet

    Karany : les Indiens à Madagascar sont désignés par le terme « Karana ». L’emploi de ce terme est péjoratif. Il est peut-être même qualifié d’insolent et d’irrespectueux. La dénomination « Karana », autrefois écrit Karany provient du terme « Coran » (qu'rân faisant référence au Livre sacré de l’Islam car la majorité des Indiens de Madagascar sont de confession musulmane). Le terme « Indo-Pakistanais » n’a rien de réel car les Indiens de Madagascar sont tous d’origine indienne d’un point de vue géographique, culturel, linguistique et même historique, puisqu’ils sont originaires de l’État indien du Gujrât. La majorité des membres de cette communauté a une activité commerciale ou industrielle, de la plus modeste à la plus développée, et joue un rôle important dans l’économie du pays

    Lamba : tissu, pagne

    Natte vinda :  « petit jonc dont on fait des nattes et des corbeilles » (Malzac). A. Grandidier écrit en parlant des maisons du Menabe : « Des nattes de jonc (vinda) sont tendues autour des murs, à mi-mur, le plus souvent, et sur le sols ». Les nattes de Vinda étaient réservées, en fait, aux souverains sakalava et aux familles princières. Le peuple devait se contenter de nattes beaucoup plus grossières faites des feuilles de palmier Satrana. Après la colonisation le Vinda a surtout été réservé à la fabrication des chapeaux de même forme que le « panama » et exporté sur l'Europe. (Malgasy dictionary) NouvelleAnjeke

    Paraky : dans la tradition malgache, le tabac, très anciennement introduit, était surtout mâché. Après fermentation, les feuilles sont réduites en poudre ; on y ajoute divers ingrédients appelés laro  ; notamment des cendres de bois, riches en potasse, qui font passer la nicotine à l'état libre, provoquant une saveur piquante appréciée des connaisseurs. (Dictionnaire malgache et encyclopédie)

    Salaka : pagne antandroy, passé autour des reins et entre les jambes, porté par les hommes. Nouvelle : Le tanguéUne journée antandroy

    Sobika : panier tressé

    Soly (ou sodina) :  flûte, droite ou courbe, à cinq ou six trous, en bambou, en acier ou en plastique, avec ou sans pavillon, elle est toujours dotée d’une embouchure terminale, aiguisée en chanfrein.

    Vahiny : invité, visiteur

    Vzaha : Vazaha (étranger) est sans doute un des premiers termes que tout étranger nouvellement arrivé à Madagascar entend et comprend puisqu’il se trouve fréquemment employé à son attention et parfois dès sa sortie de l’aéroport. La définition couramment admise qui renvoie à une désignation « anatomique » d'étranger « blanc » d’origine européenne est insuffisante pour expliquer à la fois que des étrangers d’origine euro­péenne puissent être déclarés « tsy vazaha – (qui ne sont) pas (ou plus) vazaha » dans certaines circonstances, et que des Malgaches originaires du pays puissent être appelés vazaha dans d'autres. Dans quelles conditions peut-on dire d'un étranger d’origine européenne : « izy tsy vazaha – lui n'est pas vazaha » ? Il s'agit es­sentiellement d’une formule de politesse visant à souligner à un des­tinataire non informé que l’étranger n'est plus vraiment « étranger » aux habitudes locales, à la langue, qu'il n'est pas simplement accli­maté (tamana) mais tout à fait habitué (zatra) au mode de vie local. Il a dépassé le premier stade d’adaptation au contexte naturel et cul­turel et, par la mise en oeuvre d’un intérêt notoire pour la culture locale, a acquis un certain nombre de manières d’être et de faire spé­cifiques. Christian Papinot